Greta Thunberg : les politiques en PLS
La classe politique et les réacs sont en PLS, et ça les oblige à bredouiller des semblants de preuve d’intérêt en ce qui concerne l’avenir de l’humanité. Mais ils n’arrivent pas pour autant à repenser les modèles (économique, de société…), parce que le PIB, c’est chouette. Je dis bravo, Greta. Soyons conséquentialistes et reconnaissons que ce combat-là a beaucoup plus de gueule que ceux en faveur du libre-échange (de richesses… Pas de vies).
Haroun Tazieff avait prévenu en 1979, et il est probable qu’il n’a pas été le seul. Les décideurs ont malgré tout laissé filer, au prétexte d’une croissance infinie, assurément la maîtresse de tous nos malheurs (climatiques, mais sociaux aussi). En fait, le fond du problème est bien l’activité humaine. Qu’est-ce que l’homme a eu comme ambition ces deniers siècles ? Amasser de la richesse… Alors que c’était la motivation première des intérêts privés, les états (démocratiques) ont suivi le mouvement, dérégulant tout et n’importe quoi, ouvrant la voie à toujours plus de profits, à de l’augmentation du PIB. Je suis de ceux qui pensent que cette utopie est la cause principale de notre péril climatique. Et constater à quel point ce danger est pris à la légère par des décideurs est tout le moins irritant. Greta Thunberg a crié sa colère, dans une belle mise en scène dramatique certes (mais ça passe à la télé !) et le problème ne peut être ignoré. La Suédoise n’est qu’un messager, le fond du discours est celui des scientifiques qui depuis quarante ans préviennent sur cette dérive.
La prise de conscience est dans l’air. Les hashtags #OKBoomer et #OKVroomer pointent du doigt les conservatismes. Mais je suis abasourdi par les discours de déni de beaucoup. Pour eux, l’absence apparente de consensus scientifique sur les raisons du réchauffement climatique montre que tout n’est que complot. Les terroristes écolos, Greta Thunberg en tête, n’auraient qu’une seule ambition : détruire notre magnifique monde de productivisme et de consommation. Leur postulat est faux, dès lors qu’ils affirment qu’il n’y a pas de preuve indiscutable. On est foutu, je suis de ceux qui le pensent.
Mon opinion est que la préservation de notre environnement ne sera pas à moyen terme une préoccupation. Les classes politiques ne sont pas sur le bon registre et privilégieront toujours le court terme, le temps électoral. J’imagine qu’une chambre supérieure devrait sanctionner ce genre de comportement. Une autorité composée de scientifiques, de sociologues, devrait avoir un pouvoir de contrôle sur les orientations prises par les gouvernants. Dans quelle mesure ce type d’instance peut-elle être compatible avec les démocraties telles qu’elles existent aujourd’hui ? Aucune idée. Je le redis : on est foutu.
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