Grammar Nazi

Le “grammar nazi” dans le langage internétique est le gars qui sans cesse reprend les autres intervenants en soulignant leur(s) faute(s) de grammaire, voire d’orthographe. Souvent vilipendé par l’internaute fautif, et d’autres, il est pointé du doigt comme un empêcheur de tourner en rond, un fanatique de la bonne orthographe et peut-être même un pisse-froid triste et aigri.

Il peut être tout ça. Et même si parfois, dans sa maladroite intention de rétablir une vérité grammaticale il fera lui-même une faute, il a raison. N’en déplaise aux assassins du verbe, la langue française a des règles et tout le monde ne peut pas s’offrir une licence littéraire au détriment du subjonctif. Faire des fautes est tout à fait excusable, et normal. Dans une certaine mesure ce n’est pas une question d’éducation, c’est souvent de l’inattention ou même de l’ignorance… et ce n’est pas grave. Il y a une limite toutefois entre ne pas être sûr de l’orthographe d’ornithorynque (je voulais mettre le “y” à “orny” personnellement) et confondre “ça” et “sa”, “il a manger” et “il a mangé”. Une différence entre la dictée de Bernard Pivot (ouh, le truc de vieux) et le CE2. Être attentif à sa façon d’écrire, c’est :

– Une certitude de parvenir à se faire comprendre sans contre-sens fâcheux,

– Le respect du lecteur qui n’aura pas à tenter de deviner ce que vous avez voulu dire.

Donc oui, le “grammaire nazi” a raison. Le terme lui-même est assurément grotesque ceci dit puisqu’il n’est pas question d’en arriver à l’extermination (non n’insistez pas), et je ne vois pas en quoi le nazi est synonyme de rigueur, d’autorité et de respect des consignes (ils ont perdu la guerre hein, pour rappel), mais reprendre gentiment et sans agressivité un internaute perdu dans son conditionnel c’est lui rendre service. A lui et à ses futurs interlocuteurs.

NB : si des fautes se sont glissées dans ce texte, c’est bien entendu tout à fait volontaire. Ceci était fait à des fins d’exercice (la mauvaise foi n’est pas condamnable, si ?)



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