Spiderman par Sam Raimi

Les super-héros au cinéma, ce n’est pas toujours une grande réussite, mais Sam Raimi en trois épisodes un peu inégaux a marqué de sa griffe l’homme araignée. J’aime Sam Raimi. Si on ne considère que ses réalisations et non ses multiples (co)productions, on trouve quand même la trilogie Evil Dead, Darkman, Mort sur le Grill, Drag me to Hell (Jusqu’en Enfer) et le premier épisode de l’excellente et toute récente série Ash vs Evil Dead dont on espère qu’un jour elle arrivera en France (même si heureusement, on se débrouille autrement), et donc : Spiderman 1,2 et 3. Les esprits chagrins sont déjà en train de hausser le ton en me disant que Mort sur le Grill et Darkman ne sont pas flamboyants, ce à quoi je répondrai : oui et alors. Ils ont un certain charme, et je me rappelle étant ado comme je me suis marré au visionnage de l’histoire de dératiseurs frappés qui électrocutent leurs victimes jusqu’à ce que fonte s’ensuive. Mais je ne suis pas là pour parler de la carrière de Sam Raimi et de ses frères dont au moins un l’a suivi dans nombre de ses aventures (écriture, production, réalisation…), ça fera l’objet d’un autre article, même si j’ai bien conscience et vous aussi que je fais ce que je veux ici.

Sam Raimi donc, a commis avec bonheur la trilogie Spiderman qui s’étale entre 2003 et 2007 avec Kirsten Dunst et un autre acteur… Qui s’appelle euh… Tobey Maguire ! Il y a aussi Jess Franco, Willem Dafoe et Alfred Molina ou encore Topher Grace… Et Kirsten Dunst. Ah je l’ai déjà évoquée, désolé, c’est plus fort que moi. Donc cette trilogie avec Kirsten Dunst reprend l’histoire du début, en montrant les origines du superhéros, et en le faisant affronter des méchants pas gentils qui sont parfois gentils avant et qui deviennent pas gentils ou qui sont méchants déjà au départ avant de devenir encore plus méchant bien qu’on sente que c’est la faute à la société. Bref, on ne va pas faire une critique de l’univers de Spiderman, puisque tout ça existait bien avant ce que Sam Raimi en a fait. Sam Raimi réalise avec humour. Dans les plans, dans les séquences, dans la manière même de bouger la caméra, Sam Raimi est facétieux, et on sent qu’il prend plaisir à filmer. On le sentait déjà il y a plus de 30 ans dans Evil Dead d’ailleurs. Ici c’est d’autant mieux qu’il s’agit d’une adaptation de comic, et que le personnage de Spiderman est un ado à peine adulte dans sa tête (contrairement à Batman, buriné par la vie). Quand il ne se bat pas avec des bad guys, Spiderman est donc Peter Parker, un gars sympa mais pas super malin (Tobey Maguire incarne parfaitement ce caractère benêt, rien qu’avec ses gros yeux). Il est amoureux d’une fille compliquée comme c’est pas permis, qui rêve de plein de trucs mais a bien du mal à se décider sur ce qu’elle veut ou ce qu’elle ressent… mais comme c’est Kirsten Dunst, on veut bien être amoureux aussi.

La progression technique entre le premier et le troisième film est notable. Vous serez écrasé de scènes hallucinantes dans Spiderman 3, avec en plus du vilain un peu plus “surnaturel” que dans les deux précédents films, et toujours Kirsten Dunst (bien habillée, contrairement aux deux premiers films on elle s’habille comme un sac, ce qui peut-être marque pour elle une progression sociale… mouais). Peter Parker est toujours aussi niais par contre, et s’il doit tomber un pot de fleur, ce sera sur sa tronche. Un autre personnage donne une couleur indéniable au film : J.K. Simmons alias Jonah Jameson, le rédac’ chef ! Il est savoureux.
Je le disais mais je le redis : j’aime Sam Raimi (et Kirsten Dunst). Ces trois Spiderman méritent leur place dans une vidéothèque. Il me reste toutefois à voir les deux visions de Marc Webb (franchement à peu de choses près, voilà bien le nom idéal pour un gars qui fait un film sur Spiderman…), j’ai un peu de mal à me lancer, de peur de réaliser qu’il a fait mieux que Sam. Et puis dans les films de Marc Webb, M.J. est interprétée par Emma Stone et j’ai beau dire… c’est pas pareil, mais c’est intéressant tout de même.

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