Terminator Genisys – point de vue
Difficile de ne pas avoir envie de regarder un film de la saga Terminator quand on a grandi dans les années 80 et qu’on a une lueur dans le regard quand est évoqué un métrage avec Arnold Schwarzenegger. Me concernant, il y a un argument supplémentaire et non négligeable pour avoir eu envie de regarder Terminator Genisys : on y voit Emilia Clarke, et c’est là sa première incursion dans le cinéma hollywoodien après qu’elle soit devenue une star grâce à la série Game of Thrones. Bon, il ne suffit pas d’aligner un casting pour faire un bon film, la réalisation, le script, le montage, et autres sont aussi des points importants, et finalement on a là la preuve par l’exemple. N’est pas James Cameron qui veut, mais ça on s’en doutait.
T5 (comme on pourrait l’appeler) n’est pas un reboot ni une suite. C’est une vision alternative, qui s’inscrit dans l’histoire de l’ensemble de la série. Kyle Reese est bien envoyé dans le passé, en 1984, pour sauver Sarah Connor (qui sera la mère de John Connor, leader de la Résistance), mais le passé n’est plus celui du Terminator de 1984. Le passé a changé, parce que Skynet a tenté dès les 9 ans de Sarah de l’assassiner, ce qui a demandé d’envoyer un T800 (Arnold) dès ce moment là pour la protéger. Résultat : Sarah Connor (Emilia Clarke) vit protégée par un Terminator depuis qu’elle a 9 ans. Son personnage n’est donc plus la jeune femme innocente qui va bien galérer, mais une bête de guerre entrainée et prête pour ce moment… Désolé si ça semble confus, mais vous n’avez qu’à regarder le film après tout. En tout cas, oubliez Linda Hamilton qui vit en coloc, d’ailleurs on n’apprend rien du tout sur la vie de Sarah Connor dans ce film… elle est juste plus “enfant gâtée”, probablement du fait du chaperonnage permanent d’un robot tueur à son service dévoué depuis qu’elle est gamine. C’est un point difficile à avaler : Sarah Connor est plus une femme capricieuse qu’une femme de caractère. Linda Hamilton passe de la nana “normale” à un guerillero au féminin (dans T2 en particulier), ici Emilia Clarke reste une fille mignonne et sexy. Il faudrait une sacrée transformation pour nous faire croire qu’elle peut manipuler des armes de guerre plus lourdes qu’elle.
Reste l’action. Le film n’est pas radin en scènes spéctaculaires, et c’est bien un minimum. Même si le scénario est un peu confus, et même si Arnold semble dépassé (en même temps ça colle au script), c’est bien chargé en explosions et en destructions. Evidemment c’est le plus faible de toute la série (j’avais bien aimé Christian Bale en John Connor), et on peut comprendre les critiques acerbes, et le manque de résultat au box office. Cela dit le studio semble avoir été rassuré par la bonne audience en Chine, et une suite semble être programmée avec le même casting. Perso je suis content, parce que j’ai vu Emilia Clarke, et j’ai vu un Terminator. D’un point de vue cinéma, c’est quand même dispensable et je me demande même si je vais commander le Blu-Ray…
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