Terminator Salvation… un renouveau

Il n’est jamais trop tard pour bien faire, et même si j’ai vu le film au ciné à sa sortie ce n’est que maintenant que je me décide à en parler… Je ne suis pas adepte des licences exploitées jusqu’au trognon, alors ce n’est pas mon trip que de m’enthousiasmer sur le énième épisode usant un concept dont on a déjà fait le tour lors des n-1 épisodes précédents. On peut d’emblée mettre un bémol à mon affirmation, puisqu’après tout la licence Terminator n’a pas été abusée plus que ça, avec quatre épisodes seulement en 25 ans ! Les deux premiers (1984 et 1992) étaient l’œuvre de James Cameron, et c’est avec le talent qu’on lui connaît que le gaillard en mis en scène un Schwarzenegger jeune et impressionnant, avec le succès de gros films réussis. Le troisième volet était signé Jonathan Mostow et si vous ne savez pas qui c’est, dites-vous que moi non plus. Un réalisateur embauché par les studios pour relancer la machine à pognon, et voilà qu’en 2003 il pond un Terminator 3: Rise of the Machines qui n’a en fin de compte comme seul intérêt que d’aller jusqu’à l’Apocalypse tant annoncé sur les précédents épisodes. Après un reviosonnage qui avait pour but de lui donner une seconde chance (je ne l’avais vu qu’au cinéma jusqu’alors), j’admets qu’il n’est pas une purge totale, il lui manque juste un propos moins naïf et une touche de nouveauté qu’il fallait absolument placer quelque part plus de 10 ans après son prédécesseur !

Quand j’ai appris que Terminator Salvation comptait dans le casting Christian Bale, acteur pour qui je voue une admiration indéfectible, l’attente a été longue et forcément génératrice d’une vision idéale de ce T4. Déception partielle, mais gros enthousiasme pour le renouveau de la licence grâce à un réalisateur à qui on doit les Charlie’s Angels du grand écran ainsi qu’un clip du groupe Korn : McG.

Pour une fois, l’action se passe dans le futur. Enfin, dans le passé du futur du premier épisode : 2017. C’est ici qu’on découvre la genèse de John Connor, et le premier contact entre le leader de la résistance et son futur géniteur et sauveur Kyle Reese. Le futur qu’avait imaginé James Cameron en 1984 avait quelque chose d’un peu kitch pour ce qu’on peut en imaginer en 2009, j’aurais toutefois aimé le retrouver en plus grande partie. McG a synthétisé beaucoup de choses, et a rendu le futur moins futuriste (il est plus proche de nous maintenant, il faut l’avouer), et moins postapocalyptique et monstrueux que ce qu’on avait découvert il y a 25 ans. Ce n’est pas la joie quand même, et puis on pourra toujours m’objecter que le futur qu’on voit dans Terminator est un peu plus loin, aux alentours de 2029 il me semble.  La réalisation plus dynamique et moins “académique” que ce qu’on a pu voir auparavant donne à cette vision de McG une approche plus évidente, plus immersive peut-être aussi ;  les machines semblent moins impitoyables et vulnérables, ce qui laisse entrevoir un avenir à tout ça… en même temps le film laisse une ouverture évidente vers le Terminator 5… Notons l’apparition synthétisée d’Arnold Schwarzenegger avec des images piquées aux anciens opus, et les nombreuses références dans les textes ou les circonstances, de quoi ravir les fans.

Terminator Salvation n’est plus vraiment un “Terminator” D’ailleurs Schwarzy n’est plus vraiment là, même s’il assure la transition. La licence prend un nouveau tournant qui la relance pour un nombre indéterminé de suites, qui décevront sûrement plus qu’à leur tour, mais qui me fait bien plaisir puisqu’après tout, on a grandi avec le Terminator, on n’a pas trop envie de le voir s’éteindre. J’imagine bien une série télé, le monde dans lequel se déroule l’histoire cette fois ci ainsi que l’évolution des personnages s’y prêteraient bien…

J’en attendais beaucoup, et j’ai passé un bon moment. Je suis un peu scandalisé par les 20 bonnes minutes auxquelles on n’a pas eu le droit sur la projection ciné sous pretexte qu’elles seront réservées à l’édition Blu-ray du film ! Incroyable qu’on privilégie une sortie numérique à un spectacle en salle 🙁 C’est un manque de respect total pour les cinéphiles qui paient leur dû à l’industrie du cinéma…

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